Turandot

Turandot de Puccini

sur la scène de Paris-Bastille 2023

 

Nous avons déjà projeté une version de cet opéra, il y a dix ans (!) et c’était une production de l’opéra londonien de Covent Garden…. Cette fois, avec cette version donnée à Paris-Bastille, il y a un mois, nous attendons beaucoup de la mise en scène !

Je me souviens du choc esthétique provoqué par les premiers spectacles de Bob WIlson à Paris : Einstein on the Beach en 1976, puis Hamlet Machine au théâtre des Amandiers à Nanterre  ou encore plus récemment  Satyagraha sur une musique de Philip Glass à l’English National Opera en 2007. A chaque fois la même sidération devant tant de beauté énigmatique de la lumière, des gestes et des sons.  Je suis très content de laisser la parole à deux jeunes, qui ont mis en ligne une vidéo certes un peu longue (20 minutes) et un peu « scolaire » dans le ton, mais qui décrit très bien l’univers artistique de Bob WIlson.

Et de dire quelques mots de ce chef d’oeuvre musical qu’est le « Turandot » de Puccini.

Piotr Kaminsky, dans « Mille et un opéras » souligne par exemple l’importance du langage harmonique de Puccini, « qui n’a jamais été aussi audacieux et moderne, tout en dissimulant sa bravoure derrière un naturel et une fluidité qui ne cessent de séduire les publics les plus conservateurs. L’atmosphère orientale, sensible dès les premiers accords, repose, à l’instar de Butterfly, sur l’utilisation de quelques thèmes originaux chinois mêlés aux imitations pucciniennes, avec recours fréquent à la gamme pentatonique dont le compositeur exploite avec génie les possibilités mélodiques et expressives, ainsi que sur u orchestre luxuriant, qui n’a rien à envier à Ravel ou Rimski-Korsakov. Il en va de même de l’écriture chorale, d’un souffle sans précédent chez Puccini. Le premier acte, sommet incontestable de l’œuvre, est porté par les pages chorales, une étourdissante série de tableaux, depuis les appels au meurtre, en deux strophes soutenues par un orchestre aux rythmes syncopés et aux sonorités barbares, suivi de la prière à la lune que couronne l’invocation macabre du bourreau, et qui bascule aussitôt dans l’imploration de grâce pour le Prince de Perse. D’une présence plus discrète mais tout aussi suggestive jusqu’à la fin de l’acte […] le choeur s’impose comme un protagoniste du drame. »

Un extrait :

et pour finir : à télécharger ICI, le programme , qu’il sera distribué aux spectateurs de la projection du dimanche 17 décembre à 17h30 au cinéma l’Utopie de Sainte-Livrade-sur-Lot