Arrivée du Tour (11 juillet)

A l’occasion de l’arrivée du Tour de France, le 11 juillet 2024 à Villeneuve-sur-Lot…

Petite exposition virtuelle

du vélo

à travers les Arts

En commençant par le cinéma :

Buster Keaton monte ici un modèle en bois qui est encore loin des profilés actuels

Et là, un vélo sans pédale (« vélo d’équilibre » pour les enfants actuels), qui s’appelait en France une Draisienne…

Luc Moulet, le cinéaste babacool le plus ignoré des circuits de distribution et dont le comique ne fait pas rire tout le monde :

et l’incontournable émission récapitulative d’Arte (9 minutes):
mais il n’y a pas que le cinéma dans la vie esthétique. Il y a aussi la peinture, la musique, la sculpture…

Les premières représentations peintes ou sculptées d’un cycliste ou d’un vélo ne datent pas de la Grêce antique, ni même de la Renaissance, ni même de la Révolution. Il a fallu attendre patiemment la fin du XIX siècle pour voir un tableau dans lequel figure un vélo, enfin. Ne me demandez pas pourquoi. Et encore, Albert André,  peintre impressionniste, qui ne veut pas faire mauvaise impression, fait ça plutôt discrètement sur le côté de sa composition :

Le pastel n’est pas le moyen le plus précis pour représenter les mécaniques, mais Federico Zandomeneghi (1841-1917) peintre italien a obtenu un résultat harmonieux pour cette « rencontre à bicyclette » :

Grâce au formidable Jean Béraud on peut voir au musée Carnavalet à Paris ce qu’était la Capitale à la Belle Epoque. Les Grands Boulevards mais aussi le Bois de Boulogne, ici au Pré Catelan :

Georges Braque, 1920, une « femme à la bicyclette » gouache et aquarelle :

Mais la grande époque de la représentation picturale du vélo, ce sont les années du Futurisme. Fascination pour les machines et la vitesse. Comment représenter le mouvement ? par le flou ? ou bien ce que la chronophotographie (et le dessin animé depuis 1908 !) avait déjà permis de voir : des images successives juxtaposables : Giacomo Balla (1871-1958) nous propose

 

Et Umberto Boccioni (1882-1916)

Evidemment du côté Réalisme soviétique, il faut ajouter la casquette ouvrière avec  Natalia Gontcharova (1881-1962)

Le peintre qui s’est fait une spécialité des vélos, immobiles, c’est Fernand Léger. Trois parmi plusieurs de ses toiles :.

Jean Metzinger en 1913, dans un cubisme « modéré » nous évoque bien l’ambiance des vélodromes :

Toulouse-Lautrec, dont le nom évoque bêtement une étape du Tour de France, a dessiné cette publicité :

dans laquelle on voit un tandem à droite (voire plus !) car la quintuplette, qu’on aperçoit au fond en haut à gauche, eut son heure de gloire… dessin d’Emile Cohl d’après la photographie qui suit :

en restant raisonnable, le magnifique tandem (1897) du catalan Ramon Casas présente l’avantage de montrer deux peintres à la fois (l’autre est Pere Romeu)

Dans les contemporains je ne retiens que le grand peintre Villeneuvois Christian Babou, qui « cadre » parfaitement le cadre, grandeur nature, de sa bicyclette :

Au Salon de Jeune Peinture, au Grand Palais à Paris en 1971, Christian Babou enfourche son vélo et essaie de changer de vitesse…

Avant que cette page ne devienne vraiment trop longue, il serait temps de passer aux sculptures ! Marcel Duchamp, 1913 :

 

Robert Müller (1957) « La veuve du coureur »

Une compression de César

et une des plus fameuses machines célibataires, qui provoqua la bonne humeur partout où elle fut exposée et mise à disposition des visiteurs, le « cyclograveur » de Tinguely !

Christo :

Picasso, 1942

et le prolifique américain Robert Rauschenberg, qui eut l’idée de ce « bicycloïde »

et bénéficie d’un emplacement exceptionnel pour cette installation à Berlin :

Et la Musique ? J’avais annoncé la musique, et bien, oui, je ne pouvais pas passer sous silence le fameux Beau Vélo de Rarel. Voici le début de ma version (légèrement métissée)

Malheureusement, c’est moins drôle, il y a le cas du compositeur Ernest Chausson (1855-1899) qui est mort à l’âge de 44 ans d’un accident de bicyclette : il a heurté un mur; Une fin brutale qu’il avait un peu pressentie, je crois dans cette cadence abrupte d’un « Andante et Allegro » pour clarinette et piano

Terminons cette exposition virtuelle sur une note plus légère, féminine en diable : un dessin de Sempé :

Phiippe Roussel

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